Montreuil - Makwacha, Makwacha - Montreuil. Va et vient entre les continents pour comprendre la façon dont font sens des fresques sur des murs, pour celles qui les peignent, et pour d'autres spectateurs, parfois radicalement lointains.

Comme repères et entrées dans cette recherche : mondialisation, technologies de l'information et expérience esthétique...




25 août 2014

tu cherches, tu cherches...

Je pense maintenant être une présence familière. Une blanche qui, prise d’une tocade, ou vraie touriste, s’attarde à Makwacha. « Tu es chez toi » dit Louise et je prends mes aises, accepte les douches, assume les petits en-cas avalés discrètement pour tenir le choc du repas à 18h. Et j’élargis mon périmètre, m’affranchissant de la présence rassurante de Jean-Pierre, maman Joséphine, ou Fernande.


L’entreprise, tandis que dardent les rayons du soleil, que passent les voitures et que rient les enfants semble d’une grande vacuité. Plantée au milieu des sentiers, soumises aux innombrables gazouillis et cris enfantins  « Mademoiselle Menon » « Bonjour, comment ça va », je dresse ma carte et m’embourbe dans les distances. Hommes et femmes observent la jeune femme regarder et reregarder la répartition des cases...
 J’ouvre donc les yeux… et prends en photo les photos, le mobilier, les intérieurs, les habitants. De temps à autre, je crois tenir le moment opportun de l’entretien, attrape la parole au calepin ou sors mon petit matériel (enregistreur sonore, appareil photo, caméra). Dehors, dedans, les gens vont et viennent, d’autres arrivent, commentent, s’invitent à la conversation.

 Louise, Fernande, Maman Joséphine, Dame Chouchou… j’avance lentement… l’idée : retracer le parcours personnel, comprendre l’inscription sociale au sein du village et recueillir leur réaction face aux photos de différents crépis et façades. « Ah, tu préfères celle-ci ? hum hum… mais toi alors, pourquoi as-tu fait des dessins ?... Mais, là, sur les photos, en 2004, il n’y avait pas autant de dessins ?... et ce personnage, là, qui est représenté sur cette photo, tu sais qui sait ? » ...laisser, surtout, entre les questions, le temps à la parole... laisser du silence émerger le souvenir, l'anecdote... 


L’exercice amuse. Je tâtonne... ils rebondissent ... ici et là je laisse quelques conserves, prends en photo et précise ma carte :) . 




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