Montreuil - Makwacha, Makwacha - Montreuil. Va et vient entre les continents pour comprendre la façon dont font sens des fresques sur des murs, pour celles qui les peignent, et pour d'autres spectateurs, parfois radicalement lointains.

Comme repères et entrées dans cette recherche : mondialisation, technologies de l'information et expérience esthétique...




4 sept. 2014

Dans le fin fond de la botte...

Survoler d'autres villages. Objectif qui tient en quelques mots... et suppose un grand nombre de démarches.


A Sakania aussi il y a de belles peintures / par là, vers Sakania, je crois qu'il y aussi des cases décorées / a Sakania on peut en voir beaucoup des maisons comme ça...




Les pères salésiens me l'avaient glissé, quelques artistes de la Halle m'en avait parlé, les habitants de Makwacha l'avaient mentionné également. Y partir alors un beau jour... 4 heures par les routes zambiennes. 8h par les routes congolaises avec ce petit charme des chaos et de l'omniprésente poussière. 



Partis un beau jour à bord d'une folle Toyota faisant le tour de la botte. Benoît, pilote avéré, partait visiter ses chantiers (deux, l'un sur la route de Kipushia, l'autre près de Calcyelo) et était positif, pas de problème, il y a tout plein de ces choses que nous voulons voir, on trouvera des interprètes, des motos, des vélos, tout ce qu'on veut. Nous vîmes donc passer sous nos yeux cases cahutes et maisons décorées tandis que la Toyota, blindée, chargée d'essence, de vivre et de personnes en déplacement (un chef de localité, une Sœur, une femme avec son enfant, des employés, l'ensemble se recomposant et décomposant au rythme des arrêts aux chantiers) poursuivait son lent train d'enfer sur les chaos... De ces choses que nous voulions voir, nous eûmes peu d'opportunité d'en profiter. Timing serré pour avaler les kilomètres entre les trois missions salésiennes qui s'avéraient nos escales. Nous visitâmes en revanche les chantiers de Benoît, avec force commentaires sur les besoins des localités, les doléances des instituteurs, la pauvreté des habitants, l'avancée du chantier...

 La piste défile. Dans la voiture, serrés comme des sardines, je demande à être près de la vitre pour pouvoir au moins apercevoir.



La brousse, la brousse sur des dizaines de kilomètres, soudain des cases, des couleurs, celle-ci ou celle-là que déjà la brousse reprend. J'allume l'appareil, essaye d'attraper la case, la focale se fait sur la vitre, un cahot me renvoie dans les cordes, j'ai un bout de la maison d'après, les motifs disparaissent en traînée, j'éteins, rallume, éteins, m'inquiète des batteries, de guerre lasse me dit qu'à l'arrêt suivant, peut-être...?

A la hâte, quelques noms de villages relevés, avec quelques motifs ou particularité des décorations (dans quelques villages très élaborées) et à Benoît qui le dernier jour s'enquiert "mais vous ne prenez pas de photo?" tranquille réponse  "je reviendrais Benoît, je reviendrais".

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